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lundi 25 juin 2012

Le trafic d’organes et l’esclavage moderne

Posté par Christian Querou

La recherche médicale a montré que les greffes d’organes augmentent la durée de vie et les chances de rémission des patients ayant eu un ou plusieurs organes endommagés. Pourtant, il n’est pas du tout aisé d’obtenir des organes chez des donneurs décédés, et encore plus de se les procurer à partir de donneurs vivants, la pratique est extrêmement limitée et strictement réglementée en occident. Ne serais ce qu’en Europe de l’Ouest, plus de 120 000 patients sont souvent en dialyse, et environs 40 000 patients sont en attente pour une greffe de rein. Du fait des pénuries chroniques d’organes, environs 15 à 30% des personnes inscrites sur les différentes listes d’attente de greffe meurent avant de pouvoir bénéficier d’une greffe. Le délai pour l’obtention d’une greffe varie selon les pays est d’environ 3 ans en Europe, et s’allonge au fur et à mesure des années.

Le trafic d’organes

Des hommes, femmes et même des enfants sont vendus tels des pièces détachées afin de répondre à la demande du marché. Les riches patients dont l’état de santé nécessite des transplantations d’organes en sont les principaux bénéficiaires. Il s’agit d’un trafic qui rapporte beaucoup d’argent et qui est organisé par des réseaux de crime organisé qui sont souvent liés au trafic de drogue ainsi qu’à la traite des êtres humains pour le compte des filières de prostitution.

Comment combattre le fléau ?

Selon les criminologues, le trafic d’organes tout comme la traite d’êtres humains ainsi que le trafic de drogue est motivé par la demande. L’Europe de l’Est, l’Asie et l’Afrique ne peuvent eux seuls assumer la charge de lutter contre ce genre de criminalité. Les nouvelles tendances observées pour certains pays d’Europe de l’Ouest pour des lois plus laxistes, qui autorisent plus aisément les dons d’organes par des donneurs vivants même n’ayant aucun lien de parenté avec les receveurs, soulèvent d’importantes inquiétudes pour ce qui est des abus pouvant en résulter. Il est donc crucial d’adopter des législations plus contraignantes qui pour autant tiennent compte des droits des personnes en attente de transplantation aussi bien au plan national que au plan international.

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